Rencontre avec Yashi Picovschi, guide-accompagnatrice dans le domaine du développement personnel. À travers son accompagnement, c’est d’abord un voyage introspectif vers une meilleure connaissance et conscience de soi, ainsi que de son environnement, qui nous est proposé.
1. A la rencontre de Yashi
Je suis née en Inde, où les traditions spirituelles millénaires font partie de notre vie, au quotidien. J’ai grandi au sein d’ une famille aimante et moderne où l’éducation que j’ai reçue représente une chance avec beaucoup de possibilités d’expérimentation. En fait, mes parents étaient professeurs, avec une forte appétence pour la pédagogie. Ils ont donc mis à l’écart tout ce qui était superstition. Ce qui m’a ouvert énormément de portes dès le départ, avec des rencontres internationales à l’époque.
C’est vers l’âge de 10 ans qu’une période un peu plus compliquée s’annonce. Je ne me sentais pas très bien, et mes parents ni l’entourage proche et éloigné n’ont trouvé de solution. Je ressentais des perturbations, symptômes qui semblaient banals à première vue. Ces sensations s’approchaient d’un manque que je n’arrivais pas à expliquer. Mes parents m’ont aidé à rechercher et à tenter de comprendre ce que c’était.
Une expérience nous a permis de découvrir la rencontre avec soi, à travers l’éveil de conscience. Cette expérience nous a appris que nous étions liés à cette vie par un système très bien installé en nous comme la respiration ou l’inspiration, un système subtil qui nous permet de nous rencontrer, c’est le lien avec ce qu’on vit.
1.1 Découvrir et retrouver sa paix intérieure
C’est très important de se rendre compte qu’on est, en fait, rattaché à notre environnement, pourtant on perd parfois cette connexion. Entre l’âge de 11 ans et cette « rencontre », tu passes un cap. Peux-tu nous en dire plus ?
C’est extraordinaire pour moi, c’est une découverte qui ouvre à quelque chose d’expérimental, de vivant. Étant enfant, je me suis plongée dans cette nouvelle aventure intérieure”. Concrètement, cela me permettait de ressentir mes propres équilibres, mes propres énergies. Je n’avais besoin de rien d’autre que d’expérimenter avec les autres, comment je percevais leur équilibre, et comment je pouvais les accompagner…et cela m’a enrichi énormément.
2. Le choc culturel français
On peut dire que tu as expérimenté très tôt ce rapport à l’accompagnement. Parle-nous de ta rencontre avec la France. `
Par nature j’étais perceptive. Grâce à cette rencontre, cela m’a permis de mieux comprendre mes ressentis, et la manière dont je pouvais me protéger. Durant près de 7 ans, j’ai affiné ce travail de perceptions en Inde, et quand je suis arrivé sur le sol français, j’avais presque 19 ans. Je me suis retrouvée dans un environnement très différent du mien, sans aucun repère, sans famille, juste avec mon mari que j’ai, en aparté, découvert pratiquement en même temps que le pays. Ce qui m’avait profondément marqué au départ, c’était ce manque de lien avec soi et l’influence de tout cela dans notre vie. C’était le monde à l’envers. Heureusement, mes perceptions me permettaient de ressentir ce manque, et j’ai commencé à prendre du recul.
2.1 Vivre l’altérité dans son entièreté
Comment as- tu vécu ce choc culturel et comment as-tu réussi à t’en extirper pour développer ta méthode d’accompagnement ?
Ce qui m’intéresse, c’est l’être humain et le partage que je peux avoir durant ces échanges. Ce que je veux partager avec les autres, ce que je cherche, c’est comment je peux atteindre en fait cette personne. Donc il fallait que je comprenne le contexte dans lequel il vivait, qu’est-ce qu’il faisait qu’il était aussi loin de lui-même, de ses propres perceptions, et petit à petit le ramener à se reconnecter par le corps, par les mots, par le ressenti.
Il faut savoir que j’ai moi-même fait ce chemin.
J’ai essayé avec mon mari, bien sûr, car on vivait cette différence aussi. Ce que je vivais dans mon couple, dans la société ou avec moi, je l’ai utilisé après, pour les autres. Comprendre ce qui fait qu’on se diffère d’autrui, de quoi cet Autre / cette altérité a besoin, quels sont les différents besoins de chacun, et, après de quelle façon on est liée à nous-mêmes aussi parce qu’on a des différentes formes d’intelligence, on a différentes affinités aussi. Il fallait que j’ouvre les différents « possibles ».
Je me suis même entraîné à pratiquer le corps (avec la danse), ce qui m’a ouvert le champ corporel. Par ailleurs, apprendre et comprendre l’être humain est essentiel dans ma pratique. J’ai donc entamé un chemin vers une meilleure compréhension de l’Autre, notamment grâce à la communication bienveillante, une écoute centrée sur la personne, le focusing. Tout cela m’a permis de déceler la force de mes connaissances déjà acquises et pratiquées depuis mon enfance. Se posait alors la question de savoir comment transmettre à l’autre, donc apprendre la pédagogie et de transmission. Ma pratique consiste à transmettre, et donc ne s’approche ni du conseil ni dans le domaine du soin. Pour transmettre à quelqu’un le processus de se reconnecter à soi, de prendre soin de soi, je me suis formée en pédagogie de transmission vivante pour créer une nouvelle relation avec soi.
3. Harmony essenciel, quand accompagnement rime avec guidance
Parle- nous un peu de ton entreprise et de ce que tu proposes comme accompagnement ?
Je propose des accompagnements tant individuels qu’en groupe. Les deux formats ont chacun leur importance. Ce dont j’ai envie vraiment de partager, c’est le cheminement que j’ai dû moi-même emprunté, expérimenté, testé. Au départ, on peut prendre l’exemple d’une plante, déracinée, loin de toutes ses ressources. J’aimerai que les gens se reconnectent à leur véritable nature pour ouvrir leur conscience aux ressources qui sont disponibles en eux et dans leur environnement proche.
Il est important de les ramener déjà dans un espace où ils peuvent se sentir en sécurité, s’apaiser, se poser et se nourrir intérieurement. Petit à petit, dans le cadre d’un processus qui vise à amener vers plus d’autonomie, ils prennent confiance dans leur expérience pour s’accompagner .
Je souhaite amener tout et chacun à suivre ce processus, pour les inviter à ressentir toute leur potentiel. On peut ressentir le besoin de résoudre certaines difficultés ou problématiques, ou écouter ce qui me fait souffrir. D’ailleurs, il est nécessaire d’aller d’abord chercher nos ressources, de sentir pleinement notre corps se connecter avec toutes les ressources mis à sa disposition.
3.1 Expériences d’éveil de chemin de vie selon Yashi
Est ce que tu peux nous dire quelques mots sur ces personnes que tu as accompagnées ?
Au départ, j’ai accompagné des personnes qui sont venus vers moi en recherche de paix intérieure. C’est intéressant d’expérimenter au préalable une démarche, qui plus est avec un environnement proche. J’ai pu testé mon accompagnement sur une période de trois ans, et ces personnes ont pu elles-mêmes transformer leur chemin de vie et changer ou évoluer dans leur relation à soi, leur relation à leur expérience de vie dans tous les domaines de leur vie.. Par ailleurs, quand j’ai commencé, l’élément essentiel pour moi dans cette recherche d’accompagnement vers un épanouissement spirituel sain et constructif, c’était de pratiquer pour faire sentir, expérimenter, découvrir. Quand mes apprenants posaient des questions ou avaient déjà vécu certaines expériences, conscientisé leur vécu, à ce moment-là je pouvais emmener la théorie pour enrichir leur compréhension. Le profil-type de ces derniers s’apparente souvent à des personnes conscientes, en quête de sens pour sortir de mal être, dotée d’une forte appétence pour le savoir, qui s’intéressent aujourd’hui à une meilleure compréhension de soi et son altérité.
il n’y a pas besoin d’avoir quelconque pré acquisition en fait parce que le savoir est à découvrir, c’est du vivant.
J’ai commencé à l’âge de 11 ans ! C’est donc un accompagnement accessible à tous ! Si un enfant peut avoir accès à une meilleure compréhension de soi, pour un éveil de conscience humain et spirituel au quotidien, c’est donc bien possible ! C’est peut-être même plus facile de ne pas avoir trop de connaissances, parce qu’ à ce moment-là, il est plus aisé de se connecter au présent. C’est ça qui est riche !
Quels que soient vos chemins de vie, quels que soient vos besoins, à partir du moment où vous êtes connecté à vous-même, vous allez pouvoir cheminer avec les autres en étant unique, et c’est ça qui est enrichissant. De plus, chacun de vous, chaque personne à son potentiel en lui, et on est tous égaux. À cet endroit, il n’y a aucune différence de culture et de religion, ni d’âge ni d’éducation. Parce qu’on est tous face à soi, à cette vie, à cette énergie de vie qui nous a créés et à rien d’autre.
Peux-tu nous parler de tes différents types d’accompagnement ?
Je propose des accompagnements individuels et en groupe. Dans un premier temps, mes accompagnements permettent à chacun de suivre son rythme selon ses besoins et ses apsirations. Je ne promets pas de miracle tout de suite, mais un résultat en profondeur. Profitez de chaque pas, grâce au temps et à l’investissement que j’accorde à chacun de mes apprenants. Lorsqu’on met sous terre quelques graines pour en faire une plante, on l’arrose, et chaque jour, on lui porte attention pour la voir pousser petit à petit. Et chaque fois qu’on voit, de ses yeux, la graine germée, puis devenir une plante, le bénéfice résulte dans la progression dans le temps. De la même manière, vous n’avez pas appris à lire et à écrire en trois jours, vous n’avez pas appris à marcher en un jour non plus, alors chaque chose en son temps. Par ailleurs, l’accompagnement se veut personnel mais aussi en groupe, et certaines personnes ont besoin un peu plus d’attention. Dans un groupe, je prends aussi toujours un temps, et il faut savoir que l’accompagnement en groupe possède également des vertus. En gros, mes accompagnements permettent une réelle transformation de soi, en relation avec son environnement.
C’est une transmission d’une conscience à une autre car tout ce que j’ai cultivé en moi, tout ce que j’ai pu acquérir en conscience et disponibilité, connaissances de l’autre, se transmet en conscience.
Dis-nous pour terminer comment on peut te contacter et surtout par quel biais ?
Mes accompagnements se font très bien à distance. J’ai choisi de fonctionner comme cela pour différentes raisons, et la première c’est parce que ce n’est pas facile pour mes accompagnés de venir chez moi, ni pour moi de les contacter directement. Je trouve que c’est très bénéfique et intéressant de pratiquer de chez soi et de ne pas perdre le bénéfice dans le déplacement. Cela permet d’expérimenter une autre façon de vivre chez soi , de prendre soin de soi dans son environnement habituel.
Prends ta place parmi d'autres
qui cheminent comme Toi sur le chemin de la paix intérieure avec Yashi